Quels sont les différents types de décharges électrostatiques ?

Les décharges en étincelle

Les décharges en étincelle sont des décharges qui se produisent entre des conducteurs, dont l’un au moins est isolé, par exemple un conteneur métallique isolé de la terre ou un opérateur isolé de la terre. Selon la taille du conteneur isolé, elles peuvent libérer de quelques milliJoule à plusieurs centaines de milliJoule. Elles enflamment la majorité des gaz et des vapeurs inflammables ainsi que de nombreuses poudres.

Les décharges en aigrette

Les décharges en aigrette sont des décharges qui se produisent à partir d’un matériau isolant chargé (sac plastique, poudre isolante, liquide isolant, …). Leur énergie est limitée à 3 mJ environ et suffit à pouvoir enflammer la plupart des gaz et vapeurs. Mais il est désormais admis (Norme CEI 60079-32-1) qu’elles ne sont pas capables d’enflammer les poudres, mêmes très sensibles à l’inflammation.

Les décharges glissantes de surface

Les décharges glissantes de surface ne doivent pas être confondues avec les décharges en aigrette. Elles ont pour origine des matériaux isolants fortement chargés, souvent en contact avec un revêtement métallique mis à la terre. Leur énergie est très importante et peut même dépasser 1000 mJ. Ce sont les seules décharges qui présentent un danger physiologique. Elles peuvent se produire principalement dans des procédés générant beaucoup de charges, comme un transport pneumatique en phase diluée ou un transfert de liquides isolants trop rapide. On les appelle parfois décharges de surface.

Les décharges de cône

Les décharges de cône peuvent se produire lorsque qu’une poudre ou des granulés fortement chargés forment un cône, typiquement dans un silo ou une trémie. Leur énergie dépend des tailles de particules et de la taille de l’appareil.

Pour des poudres fines, leur énergie excède rarement 10 mJ. Pour des granulés, elle peut être beaucoup plus importante.

 

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